Né à Toulouse (1841) mais vivant à Paris, Émile Belloc resta fidèle toute sa vie à sa ville natale et à la section des Pyrénées Centrales du CAF.
Homme aimable et savant modeste, il a consacré beaucoup de son temps, en plus de ses nombreuses excursions pour le plaisir, à des études d’hydrologie, de glaciologie et de toponymie.
Il fut, comme l’a plaisamment écrit Henri Béraldi « l’homme des lacs pyrénéens », et l’essentiel de ses nombreux écrits fut consacré à des études lacustres publiées dans des revues scientifiques. Il étudia plus particulièrement les lacs de la région luchonaise – Oo, Espingo, Caillaouas, Gourgs Blancs – qu’il parcourut sur un canot pour les sonder, les mesurer, les cartographier et étudier toutes leurs caractéristiques (faune, flore, origine, comblement).
En 1896 il tenta le premier, mais sans succès, de mettre en évidence le parcours souterrain des eaux engouffrées au Trou du Toro, au pied du pic d’Aneto (Ce mystère ne devait trouver sa solution qu’en 1931 grâce à Norbert Casteret).
Émile Belloc avait rassemblé tout au long de sa vie une riche bibliothèque pyrénéenne et de précieuses collections qu’il légua à sa ville natale. Son nom a été donné à un sommet (3008 mètres) voisin du pic des Spijeoles, dans cette région d’Oo qu’il aimait tant.
Merci à Gérard Raynaud, pour son aide pour la réalisation de cette page.