Vers 1750, le géologue, Jean-François de Borda d’Oro – né à Dax en 1718, mort à Saugnacq en 1804, (cousin du marin et savant mathématicien Jean-Charles de Borda), fait le projet d’escalader le pic d’Anie et d’en mesurer la hauteur.
Accompagné d’un serviteur italien qui porte ses instruments, il rencontre un brave berger qui garde son troupeau. L’italien, demande alors au berger de combien de moutons se compose son troupeau et lui propose de les compter avec une lunette d’approche. Mais, par plaisanterie, il la lui présente à l’envers et le malheureux berger voit ses bêtes réduites à une taille minuscule.
L’homme crut avoir à faire à des sorciers et se précipite à Lescun où il fait sonner le tocsin et ameute la population.
C’était l’époque des moissons et les paysans imaginent aussitôt que les « sorciers » vont déchaîner un terrible orage.
Armés de fourches et de bâtons, ils se portent à la rencontre de Borda. Celui ci doit son salut à une lettre de recommandation du maître des Eaux et Forêts de Béarn. Sagement Borda renonça à son projet et pour quelques temps encore l’Anie resta inviolé.