DOMINIQUE GAYE-MARIOLE naît à la SEOUBE, hameau au pied du col d’Aspin, dans les Hautes-Pyrénées, le 27 décembre 1767.
Ce géant de plus de 2 mètres s’enrôle le 01 février 1792, à l’âge de 25 ans, comme volontaire dans le 2° bataillon de chasseurs des Hautes-Pyrénées.
Sa prestance et son courage lui valent le grade de tambour-major. Il se bat courageusement et vaillamment en Italie et en Espagne. Plusieurs fois blessé, il reçoit pour récompense un sabre et une carabine.
Le 06 décembre 1800, il est admis dans le corps d’élite de la Garde Impériale.
Ayant eu connaissance de ses exploit, Napoléon qui le surnomme « L’Indomptable », lui remet la croix de la Légion d’honneur en 1804.
Le grenadier Mariole est alors assez illustre pour trouver place dans une toile célèbre de David: la Distribution des aigles. C’est également lui qui sert de modèle aux sculpteurs pour le sapeur de l’Arc de Triomphe à Paris.
Mais Mariole reste célèbre par un tour de force et d’audace extraordinaire qui eut lieu entre le 25 juin et le 09 juillet 1807.
Après la bataille de Friedland, avant sa rencontre avec le star Alexandre, Napoléon passe ses troupes en revue.
Mariole, voyant arriver l’Empereur, met précipitamment sa carabine à terre, s’empare d’un petit canon de campagne et le dressant contre sa poitrine, il s’en sert pour présenter les armes.
– » Ah ! je sais ton nom, lui dit l’empereur, en lui tirant l’oreille. Tu t’appelles l’INDOMPTABLE ! «
– » Oui ! sire ! «
– » Que vas-tu faire pour saluer le tsar tout à l’heure ? «
– » Sire, je vais reprendre ma carabine. C’est assez bon pour lui ! «
L’Empereur, satisfait du geste et de sa réplique, lui donna une gratification de deux mois de solde. Désormais, les grognards le prirent pour exemple de la désobéissance récompensée: « Ne fais pas le Mariole ! ». Ainsi est né cette expression ! Il meurt à TARBES, le 18 juin 1818. Il n’avait que 50 ans et demi.